Liste de films et de livres québécois
Concoctée par l'équipe du MIR : des classiques et des coups de cœur!
Certains titres vous dirigeront vers des pages où visionner ces films gratuitement, la plupart seulement pour les étudiants de McGill.
Incendies – Denis Villeneuve (la coqueluche du cinéma québécois, et de l’univers hollywoodien de science-fiction! Voici le film qui l’a fait connaître mondialement et propulsé vers Hollywood. Une histoire saisissante, bien loin de ces giga-productions actuelles. Un film qui illustre le traumatisme intergénérationnel des communautés libanaise, syrienne et palestinienne à Montréal.)
Monsieur Lazhar – Philippe Falardeau (œuvre humaine, souligne l’importance du métier d’enseignant)
Guibord s’en va-t-en guerre – Philippe Falardeau (permet une compréhension, dans l’humour, de la politique québécoise et canadienne)
Mommy – Xavier Dolan (le plus populaire de ce réalisateur prodige, qui a notamment dirigé le vidéoclip Hello de Adele. L’esthétique songée, la bande sonore éclectique, une relation mère-fils tordue, des personnages attachants : un vrai Dolan.)
C.R.A.Z.Y. – Jean-Marc Vallée (des gens de la génération de nos parents vous diront qu’il est difficile de voir ce film tant il ressemble à plusieurs familles québécoises sans en cacher le négatif. Œuvre nécessaire dans sa façon d’aborder des thèmes comme la famille et l’homosexualité)
Les Ordres – Michel Brault (une œuvre majeure pour comprendre la Crise d’Octobre, un des événements les plus importants de l’histoire québécoise. Michel Brault, grand maître du « cinéma vérité », y dénonce les victimes oubliées, celles arrêtées injustement sous la loi martiale)
Pour la suite du monde – Pierre Perreault et Michel Brault (documentaire, un des premiers films québécois à percer dans les festivals internationaux. Porte sur la pêche aux marsouins à l’Île-aux-Coudres. Un portrait vivant et beau d’une partie de la société québécoise que nous citadins connaissons moins)
Les invasions barbares – Denys Arcand (techniquement la suite de Le déclin de l’empire américain, avec l’éternel Rémy Girard)
Kuessipan – Myriam Verreault (tiré du livre de Naomi Fontaine, une belle histoire d’amitié entre deux adolescentes d’une réserve innue de la Côte-Nord. Film puissant sur les relations entre les Québécois et les Innus, avec de magnifiques images de la Côte-Nord.)
Antigone – Sophie Deraspe (adaptation moderne de la tragédie de Sophocle, ce film dresse un portrait saisissant de la réalité vécue par les immigrants à Montréal)
À Saint-Henri le 5 septembre – Hubert Aquin (Le 5 septembre 1962, « 30 touristes, caméras en bandoulière » envahissent Saint-Henri, alors quartier ouvrier de Montréal. Michel Brault, Jacques Godbout, Gilles Groulx et d’autres grands de l’époque participent à cette course à relais, disposant de 24 heures pour documenter la vie quotidienne des ouvriers.)
24 heures ou plus – Gilles Groulx (Un pamphlet politique dans le style du cinéma direct. Documente les mois d’octobre et de novembre 1971, alors qu’approche la plus importante grève générale de l’histoire du Québec. Conflits ouvriers, urbanisation, luttes anticoloniales, conditions de vie des Québécois, place des Autochtones, domination américaine, et bien plus.)
La femme de mon frère – Monia Chokri (Une femme finit son doctorat et ne reçoit pas de poste à l’université et se vautre dans une crise existentielle en empoisonnant sa relation auparavant symbiotique avec son frère. Les thèmes du monde académique, de la crise de la trentaine, des familles mixtes : un beau film très montréalais.)
J’ai tué ma mère – Xavier Dolan (Le premier film de Dolan, qui l’a propulsé vers le succès. Tous les thèmes fétiches du réalisateur s’y retrouvent : relation complexe mère-fils, père absent, homosexualité, vie urbaine et rurale. Sans oublier son sens de l’esthétique et l’éternelle Anne Dorval.)
Kanehsatake: 270 Years of Resistance – Alanis Obomsawin (Obomsawin stayed 78 days behind the barricades during the 1990 Oka Crisis to film this documentary. An important film in Quebec history and for Indigenous cinema. Obomsawin received the Iris Hommage prize at this year’s Gala du cinéma québécois for her whole career.
Chercher le courant – Nicolas Boisclair et Alexis de Gheldere (Les réalisateurs parcourent la rivière Romaine en canot, peu de temps avant la construction de plusieurs barrages hydroélectriques par Hydro-Québec. Un documentaire qui fait réfléchir sur la gestion de nos ressources.)
Félix et Meira – Maxime Giroux directed this small indie film starring Hadas Yaron and Martin Dubreuil. Set in the familiar streets of Outremont and the Mile End, Felix is a solitary Quebecois man mourning his father, while Meira is a repressed Hassidic woman yearning for something more. In their loneliness, they find each other.
Tout ce qu’on ne te dira pas, Mongo – Dany Laferrière (du premier Québécois à siéger à l’Académie française, une magnifique lettre d’amour, même si parfois critique, du Québec et de sa population)
Contes – Jacques Ferron (médecin, auteur et politicien ayant fondé le Parti Rhinocéros! Des contes d’une poésie insoupçonnée)
Kuessipan – Naomi Fontaine (dont le film est sorti l’année passée, fortement recommandé! Poétique, contemplatif, poignant : tous les livres de Naomi Fontaine devraient être lus)
Aliss – Patrick Sénécal (le maître québécois de l’horreur et du suspense, une allégorie saisissante du conte traditionnel)
Le survenant – Germaine Guèvremont (le livre parfait pour l’actuel regain du sentiment de retour à la terre, un roman classique du terroir québécois.)
Ru – Kim Thúy (l’arrivée au Québec de cette grande ambassadrice de la littérature québécoise)
Une saison dans la vie d’Emmanuel – Marie-Claire Blais (un autre grand classique de la littérature québécoise)
L’avalée des avalés – Réjean Ducharme (tout comme Ferron, quelle capacité de jongler avec la langue française en mêlant poésie et humour!)
La fiancée américaine – Éric Dupont (une saga familiale ambitieuse, de Rivière-du-Loup à New York en passant par l’Europe)
Putain – Nelly Arcan (La première autofiction d’Arcan. Un ton cru et assumé, et une protagoniste prostituée maladivement obsédée par la beauté comme par les hommes. Une oeuvre fondamentalement féministe, s’attaquant de plein fouet à l’objectification sexuelle et à l’aliénation des femmes.)
La Petite et le vieux – Marie-Renée Lavoie (Un roman profondément humain, partageant l’histoire d’Hélène, qui veut se faire appeler Joe, une enfant de Limoilou âgée de huit ans. Mention spéciale à Roger, le vieux voisin qui attend la mort, au vocabulaire vulgaire et au coeur en or.)
Pieds nus dans l’aube – Félix Leclerc (Le premier roman de Leclerc. Des descriptions magnifiques qui font immédiatement tomber en amour avec le territoire québécois.)
Querelle de Roberval – Kevin Lambert (Sur un fond de conflit syndical, Lambert présente des personnages souvent tordus, parfois dégoûtants. Une écriture libre, crue, violente. Finaliste au Prix littéraire des collégiens de 2019.)
Un thé dans la toundra / Nipishapui nete mushuat – Joséphine Bacon (La poète innue nous fait découvrir les paysages de la toundra et les traditions du nomadisme en juxtaposant français et innu-aimun.)
Les fous de Bassan – Anne Hébert (Un roman policier se déroulant dans un petit village fictif du Québec en 1936, où deux cousines sont assassinées. Ce récit troublant a valu à son auteure le prix Femina, faisant d’elle la deuxième Québécoise à avoir obtenu un grand prix littéraire français.)
Le Torrent – Anne Hébert (pour complémenter ce grand classique de l’auteure reconnue, une nouvelle un peu plus sombre et tordue)
Barney’s Version – Mordecai Richler (A rich man is accused of murdering his wife. He writes a book, reflecting on his life and failed marriages, to defend his innocence. Deals with the issues of language and exclusion, following the 1995 referendum.)
The Apprenticeship of Duddy Kravitz – Mordecai Richler (Duddy grows up in a poor Jewish community in the Mile End. He dreams of one day owning his own land in the Québec Laurentian mountains. The book deals with anti-semitism in Canada and Québec, and the divisions between language, class, and ethnicity in Montréal.)
The Lonely Hearts Hotel – Heather O’Neill (Set between the wars, this novel follows two orphans who grow to become gifted circus performers. It paints a compelling picture of Montreal’s underground world in the 1930s.)
Les Belles-sœurs – Michel Tremblay (pour comprendre le Montréal ouvrier et le théâtre québécois et bien sûr être exposé au joual, difficile de passer à côté de Michel Tremblay!)
Chroniques de Jérusalem – Guy Delisle (Franco-canadien suivant désormais sa femme dans ses projets de MSF, point de vue intéressant et empreint d’humour d’un conflit qui semble vouloir perdurer pour toujours. Chroniques birmanes et Pyongyang sont également excellents.)
Paul à la maison – Michel Rabagliati (peut-être une lecture plus difficile en ces temps de confinement, mais toute la série Paul est une incontournable de la bande dessinée québécoise)
Poésie en vrac : ne pas manquer les classiques des géants poètes québécois Émile Nelligan, Gaston Miron et Hector de Saint-Denys Garneau.
Avec la participation de Maria Laura Chobadindegui, Chris Ciafro, Justine Coutu, Sarah Farb, Charles Lepage et Louise Toutée.
Illustration de couverture et titres de section par Olivia Yu.
Une version précédente de cet article incluait un film de Claude Jutra. Pour ne pas accorder de tribune au réalisateur impliqué dans des scandales de pédophilie, nous avons pris la décision de retirer le film de cette liste.